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Un célèbre rappeur tunisien indésirable au Maroc

Un célèbre rappeur tunisien indésirable au Maroc

Après la diplomatie et le football, la musique. Le Maroc poursuit sa quête d’une reconnaissance forcée de la colonisation du Sahara occidental. Cette fois, c’est le rappeur tunisien Balti qui risque d’être privé du festival Mawazine 2024 au Maroc à cause du Polisario.

Selon le site Hespress, des internautes marocains ont lancé une campagne visant à fermer définitivement les portes du royaume au célèbre rappeur tunisien.

Le Maroc va-t-il fermer ses portes au rappeur tunisien Balti ?

La raison ? Ces internautes reprochent à Balti d’avoir déployé un drapeau du Sahara occidental aux côtés de ceux des autres pays du Maghreb en soutien au rappeur algérien Soolking quand ce dernier a été empêché de se produire au Maroc.

Ces faits remontent à 2019. Cette année-là, le chanteur algérien a brandi les drapeaux algérien, marocain et sahraoui lors d’un concert à Bilbao en Espagne, ce qui n’a pas plu aux internautes marocains qui l’ont attaqué sur les réseaux sociaux.

Quatre ans après, certains internautes marocains n’ont pas oublié et ont déterré la hache de la guerre contre le rappeur tunisien qu’ils ne veulent pas voir au festival Mawazine 2024 qui est prévu du vendredi 21 juin au samedi 29 juin à Rabat. Ces internautes ne veulent plus voir Balti se produire au Maroc, pas uniquement lors de ce festival.

Le samedi 20 août 2022, Mohammed VI a prononcé un discours, à l’occasion de la fête dite de la Révolution du roi et du peuple, où il a déclaré que le Sahara occidental est le « prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ».

Il a demandé clairement aux autres pays de clarifier leurs positions sur la question sahraouie qui est devenue l’élément central de la diplomatie marocaine depuis cette date.

« C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a déclaré le roi Mohammed VI.

Une demi-finale de la CAF annulée à cause de la carte de la discorde

Le Maroc s’est ensuite brouillé avec la France, l’un de ses principaux partenaires, à cause du refus de Paris de s’aligner sur la position américaine de reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental.

En 2020, lors de la signature des accords de normalisation entre le Maroc et Israël, sous l’égide de l’administration américaine de Donald Trump, ce dernier a reconnu la souveraineté du royaume sur les territoires sahraouis. Aucun autre pays n’a suivi les États-Unis. Seul Israël a fait le pas en 2023.

Depuis la normalisation de ses relations avec Israël, le Maroc s’est senti puissant jusqu’à tenter d’imposer aux pays européens de changer leur position sur le Sahara occidental. Dans le même temps, il a commencé à essayer d’acter sa colonisation des territoires sahraouis en utilisant le sport, notamment le football.

Lors de la demi-finale de la Coupe de la Confédération de la CAF fin avril dernier entre la RS Berkane et l’USM Alger, la RS Berkane s’est présenté en Algérie avec un maillot floqué de la carte du Maroc incluant le Sahara occidental.

Le maillot en question a été confisqué par les autorités à l’aéroport d’Alger et le match a été annulé à cause du refus de RS Berkane de jouer sans sa tenue. Au match retour, le 28 avril à Berkane, c’est l’USMA qui s’est retiré à cause du maillot de la discorde.

Entre-temps, l’équipe d’Algérie U17 de gymnastique a boycotté les championnats arabes de la catégorie au Maroc pour les mêmes motifs. Les Algériens ont refusé d’affronter leurs homologues marocains qui portaient sur leur maillot la carte en question.

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