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L’histoire glaçante d’une jeune algérienne assassinée par son mari

L’histoire glaçante d’une jeune algérienne assassinée par son mari

C’est l’histoire tragique d’une jeune femme algérienne. Déclarée décédée de mort naturelle et enterrée à Blida, une jeune femme est exhumée après décision du procureur de la république. L’autopsie révèle que la jeune femme n’est pas morte de mort naturelle, mais qu’elle a succombé à des coups et blessures que lui a assenés son mari. Ce dernier a été condamné à la perpétuité.

Lors d’une émission d’Echorouk TV diffusée dimanche soir, les parents adoptifs de la défunte ont témoigné et raconté la vraie histoire tragique de ce féminicide qui a défrayé la chronique ces derniers mois.

« J’ai exhumé ma fille de mes propres mains 13 jours après son inhumation », a lâché le père, lui, il n’a jamais cru à la thèse de la mort naturelle de sa fille adoptive.

Cela faisait quatre mois que sa fille adoptive Yousra était mariée « mais tout indiquait qu’elle n’allait pas bien », affirmait sa mère sur le plateau.

« Je l’ai exhumée de mes propres mains… »

Son mari avait au début tout du gendre idéal, avant de devenir violent avec son épouse. Au terme du premier mois de mariage, Yousra revient au domicile de ses parents avec la décision de ne plus continuer à vivre avec cet homme.

« La mère, la sœur et des proches du mari sont venus nous voir pour arranger les choses. Il avait promis de changer et de ne plus frapper ma fille, se souvient le père. Nous l’avons cru. Nous ne voulions pas détruire le foyer de notre fille ».

Par la suite, les choses ont empiré. Les voisins auraient même avoué qu’ils entendaient Yousra crier et pleurer quotidiennement. « Il la trainait par les cheveux de pièce en pièce », diront-ils à la mère par la suite.

Pourquoi les voisins n’ont pas alerté les parents de la malheureuse mariée ?

« Cet homme qui se faisait passer pour un policier leur faisait peur, les menaçait, les terrorisait. Même ma fille ne pouvait rien nous dire. Il lui a confisqué son téléphone, ses bijoux, ses habits. Et quand on voulait passer la voir, il trouvait toujours une excuse pour nous éloigner d’elle », répond sa mère.

Yousra, une orpheline que ce couple avait adopté alors qu’elle n’avait que 3 mois, était connue par son entourage pour son instruction et son comportement irréprochable.

Seulement, elle qui rêvait d’un mariage heureux et d’un foyer calme, a continué à subir les coups et les supplices indescriptibles de son bourreau.

Les parents n’ont pas cru à une mort naturelle de leur fille

La dernière hospitalisation lui sera fatale. Côtes cassées, ingestion d’acide, des bleus partout sur le corps et une perte de l’ouïe, de la vue et de la parole à cause des traumatismes dues aux coups qu’elle a reçus.

L’avocate Farida Abri, présente sur le plateau, a eu beaucoup de mal à regarder des photos de la défunte avec des blessures et des bleus sur le corps.

« Malgré tout ce que j’ai vu dans ma carrière de juriste, ces photos sont insoutenables. Ça dépasse la torture », lâche-t-elle, émue.

L’avocate loue le courage exceptionnel des parents de Yousra de témoigner sur ce que cette jeune femme a subi. « Vous êtes des parents adoptifs admirables. Yousra n’est pas votre propre fille et vous avez tenu à faire éclater la vérité. Il est primordial que cela cesse. Il faut que tous les complices soient punis », a-t-elle dit.

Après son décès suite à des coups qui lui ont été portés par son mari, Yousra a été déclarée morte de mort naturelle. Mais ses parents n’étaient pas convaincus. Ils avaient des doutes. Ils se sont alors tournés vers la justice pour connaître les motifs exacts de la mort de leur fille.

Une plainte est déposée et le procureur de la République a ordonné d’exhumer le corps pour autopsie.

« J’ai creusé moi et mes garçons, ça nous a pris environ une heure trente, en présence de la gendarmerie, de la police et du procureur de la république. La dépouille de ma fille était intacte alors qu’elle était enterrée depuis 13 jours. Les présents ce jour-là n’ont jamais oublié ce moment », a raconté le père de Yousra.

L’autopsie du corps de la défunte a conclu à une mort causée par des coups et blessures. L’affaire est relancée. Le mari a été ensuite condamné par le tribunal de Boufarik à la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine confirmée en appel par la cour de Blida.

Le féminicide, ce fléau qui prend de l’ampleur en Algérie ces dernières années, continue de coûter la vie à des femmes, des épouses, des sœurs et des mères de famille, souvent tuées par des maris, des pères, des frères…

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