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Le conflit du Sahara occidental s’invite au sommet ibéro-américain

Le conflit du Sahara occidental s’invite au sommet ibéro-américain

Le conflit du Sahara occidental s’invite au sommet ibéro-américain qui réunit chaque année l’Espagne et le Portugal avec leurs anciennes colonies en Amérique Latine.

Après la participation du Maroc au dernier sommet ibéro-américain tenu les 24 et 25 mars à Saint-Domingue, en République Dominicaine, c’est autour du Sahara occidental de revendiquer le statut d’observateur lors des prochaines conclaves.

L’idée a été portée par le président de la Colombie Gustavo Petro qui a demandé lors son intervention lors du sommet de Saint Domingue à ce que l’Espagne invite la République sahraouie en tant que membre observateur.

Le président colombien a appelé à « construire des ponts avec le continent africain ». « C’est une question de forme, mais évidemment aussi de politique », a-t-il d’ailleurs déclaré. L’allusion à la présence du Maroc dans le sommet du 25 mars dernier est nette et sans ambiguïté.

Les déclarations du président de la Colombie Gustavo Petro ont été positivement accueillies par le Polisario.

L’ambassadeur de la République sahraouie pour l’Amérique latine, Mohamed Zrug, a réagi dans un entretien accordé à Europa Press. Il a annoncé que son pays est candidat au titre d’observateur pour les prochains sommets ibéro-américains.

La RASD a exprimé, par le biais de son ambassadeur, « sa disposition immédiate à répondre à une invitation » remerciant le président colombien pour son initiative en faveur de la présence de la République sahraouie en tant que membre observateur dans les sommets ibéro-américains.

L’Espagne oppose son véto

L’Espagne s’est de suite opposée à la présence de la RASD aux rencontres avec les pays d’Amérique latine en tant qu’observateur. La position espagnole a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares.

Pour le MAE espagnol, seuls les pays reconnus à l’international peuvent devenir observateurs. L’accès au titre d’observateur dans le sommet ibéro-américain doit être validé à l’unanimité par les États membres, indique Europa Press

L’ambassadeur sahraoui Mohamed Zrug a qualifié la position espagnole de « regrettable » rappelant que la majorité des pays d’Amérique latine entretiennent des relations diplomatiques avec la République sahraouie avec laquelle ils partagent des liens historiques, culturels et linguistiques.

Ne se contentant pas d’avoir cédé sur sa position historique dans le conflit du Sahara occidental en soutenant la position marocaine, l’Espagne endosse le rôle d’avocat des intérêts marocains en s’opposant à l’entrée de la RASD comme observateur tout comme l’a été le Maroc dans les sommets ibéro-américains.

Mohamed Zrug a affirmé que José Manuel Albares « s’érige comme porte-parole du Maroc » et que, tout comme Pedro Sanchez et le parti socialiste espagnol, « il cherche à occulter les aspirations légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

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