Économie

Gazoduc GME : l’Algérie maintient sa décision de fermer (source algérienne)

À quatre jours de la date d’expiration du contrat du gazoduc du GME dimanche 31 octobre, l’Algérie campe sur sa position.

La visite de la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition  écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez ce mercredi 27 octobre n’y a rien fait.

Venue pour tenter d’infléchir la position algérienne, elle est repartie avec les assurances et les engagements de hauts responsables algériens sur la sécurité des approvisionnements de l’Espagne en gaz, mais uniquement via le Medgaz, le gazoduc qui relie l’Algérie à la péninsule ibérique.

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« L’Algérie, à travers  Sonatrach, honorera ses engagements avec l’Espagne, relatifs à l’approvisionnement en gaz naturel et elle est prête à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires », a déclaré le ministre algérien de l’Energie Mohamed Arkab, à l’issue de sa rencontre avec Teresa Ribera Rodriguez. « Nous avons assuré au partenaire espagnol que nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires et de fixer un programme pour fournir toutes ces quantités en gaz ».

Pour le GME, une source algérienne a indiqué à TSA que l’Algérie maintient sa décision de fermer de ce gazoduc GME, après 25 ans de service.

Selon le journal espagnol El Pais, la responsable espagnole est venue ce mercredi à Alger pour tenter de convaincre Alger de revenir sur sa décision de ne pas déconnecter l’approvisionnement en gaz de l’Espagne du GME, et inévitablement de fermer ce pipeline, dont le Maroc tire des revenus conséquents.

Un coup dur pour le Maroc

Le royaume, prend 800 millions à un milliard de m3 de gaz algérien à un prix préférentiel, en plus des droits de passage qui varient entre 50 millions et 200 millions d’euros, en fonction des quantités de gaz transportées. Le gaz algérien qui transite par le GME permet au Maroc de produire 10% de son électricité.

Pour l’Espagne qui a importé près de 10 milliards de m3 de gaz algérien en 2020, elle ne veut pas dépendre d’un seul gazoduc pour ses approvisionnements. Le gaz algérien représente 30% de l’électricité produite en Espagne, ce qui est énorme.

Mais l’Algérie qui ne veut plus dépendre du Maroc, avec qui elle n’entretient plus de relations diplomatiques depuis le 24 août dernier, pour approvisionner son principal client en Europe, a décidé d’augmenter les capacités du Medgaz de 1,5 milliard m3 pour les porter à 10 milliards de m3 par an, en plus de la mobilisation de la flotte de bateaux GNL de Sonatrach pour faire face à une éventuelle hausse de la demande espagnole. 

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