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Coran brûlé en Suède : l’Algérie dénonce un « acte scandaleux »

Dans un mélange des genres inapproprié, des extrémistes suédois ont gravement porté atteinte aux sentiments de centaines de millions de musulmans dans le monde, en brûlant des exemplaires du Coran.

En pleine crise diplomatique avec la Turquie sur l’adhésion de la Suède à l’Otan, des exemplaires du Coran ont été brûlés à Stockholm, Malmö et Linköping. Des actes condamnés par plusieurs États musulmans, dont l’Algérie.

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Depuis les caricatures danoises qui avaient suscité des réactions violentes dans le monde islamique, les musulmans sont habitués aux provocations qui viennent des pays scandinaves, commises au nom de la « liberté d’expression ».

La plupart ont été ignorées. Cette fois, les auteurs de ces actes ont pris le soin de solliciter l’autorisation des autorités, qu’ils ont obtenu facilement.

La police suédoise a estimé que l’interdiction aurait été incompatible avec la « liberté d’expression » et les « droits de l’homme ».

Cette énième provocation a eu lieu samedi, devant la police, à Stockholm. Un exemplaire du Coran a été brûlé par l’extrémiste suédo-danois Rasmus Paludan devant l’ambassade turque au cours d’une manifestation visant à dénoncer le blocage par Ankara de l’adhésion de la Suède au pacte militaire transatlantique. Des incidents similaires se sont produits simultanément dans les villes de Malmö et Linköping.

La Turquie exige pour donner son aval l’expulsion d’opposants installés en Suède qu’elle assimile à des « terroristes ».

Dans ce bras de fer, ceux qui ont commis cette profanation extrême du livre le plus saint pour 1,5 milliard de musulmans, n’ont pas rendu service à leur pays. « Il s’agit du dernier clou dans les négociations », écrit Le Courrier International, citant un quotidien turc.

L’Algérie dénonce « un acte susceptible d’attiser la haine »

Sur le plan diplomatique, de nombreux grands pays musulmans ont vigoureusement réagi, dénonçant unanimement un acte intolérable, parmi lesquels l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Indonésie, la Turquie…

L’Algérie a réagi officiellement ce dimanche 22 janvier par le biais d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui dénonce un « acte scandaleux ».

« L’Algérie dénonce avec force l’incident de l’incinération d’exemplaires du Saint Coran par des extrémistes suédois devant les représentants de la force publique du royaume de Suède dans les villes de Malmö et de Linköping », lit-on dans le communiqué du département de Ramtane Lamamra.

L’Algérie considère que cet « acte scandaleux » est susceptible d’ « attiser la haine », et de « provoquer les sentiments religieux des musulmans ».

Il s’agit d’un acte qui porte atteinte aussi aux « valeurs de liberté qui fondent les sociétés » et « les principes fondamentaux des droits de l’homme ». Pour l’Algérie, cet acte est susceptible d’annihiler les efforts pour le dialogue et la cohabitation entre religions, conclut le communiqué.

Dans sa réaction, la Turquie a dénoncé un « crime de haine manifeste » et annulé une visite d’un ministre suédois à Ankara.

Le gouvernement suédois est sorti de son silence ce dimanche par la voix du Premier ministre Ulf Kristersson qui s’est démarqué de l’acte, le qualifiant de « profondément irrespectueux ».

« La liberté d’expression est une part fondamentale de la démocratie. Mais ce qui est légal n’est pas nécessairement approprié », a-t-il indiqué dans un tweet, tout en exprimant sa « sympathie » aux musulmans.

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