Économie

Automobile : l’usine Renault Algérie de nouveau à l’arrêt

L’usine Renault Algérie est de nouveau à l’arrêt. Après avoir repris momentanément en octobre dernier après le déblocage de milliers de kits d’assemblage de ses voitures, l’usine basée à Oran a fonctionné quelques mois, avant de baisser le rideau une nouvelle fois.

Selon nos sources, Renault production Algérie a bénéficié du déblocage de l’équivalent de 3.000 voitures en kits pour reprendre son activité. Après avoir épuisé son stock, Renault Algérie a donc fermé de nouveau son usine.

Depuis la décision du gouvernement de supprimer le dispositif préférentiel d’importation des kits CKD/SKD pour les constructions de voitures installées en Algérie, Renault a rouvert à deux reprises son usine d’Oran pour consommer des pièces qui étaient bloquées dans les ports du pays.

Automobile : le marché algérien toujours en crise

Comme les autres constructeurs automobiles intéressés par le marché algérien, Renault doit se conformer à la nouvelle réglementation algérienne relative à l’importation de véhicules et la fabrication de voitures.

Le 17 novembre dernier, deux cahiers des charges relatifs respectivement aux concessionnaires automobiles et à la fabrication de voitures en Algérie ont été publiés au Journal officiel. Plus de deux mois après, aucun concessionnaire automobile n’a été agréé par les autorités.

Pour le montage de voitures, l’Algérie a signé un accord-cadre avec le constructeur Stellantis pour l’implantation d’une usine de la marque Fiat à Oran. Lundi, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que cette usine entrera en production en mars prochain, alors qu’initialement la sortie de la première voiture Fiat assemblée en Algérie était prévue pour fin 2023.

Pour cette usine, le groupe Stellantis n’a pas communiqué le montant de l’investissement qu’il compte faire en Algérie, ni les modèles qui seront assemblées dans son usine à Oran.

En attendant l’arrivée des voitures Fiat assemblées en Algérie, le secteur automobile algérien est toujours plongé dans la crise, en raison d’un décalage entre l’offre et la demande.

Au blocage des importations de véhicules neufs et d’occasion s’est ajouté l’arrêt des unités d’assemblage des constructeurs installés en Algérie. Cette situation a provoqué une hausse vertigineuse des prix des voitures d’occasion.

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