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Affaire Belmadi – équipe d’Algérie : le gouvernement met le holà

Affaire Belmadi – équipe d’Algérie : le gouvernement met le holà

Le gouvernement met le holà dans l’affaire de la démission de Djamel Belmadi et de l’élimination de l’équipe d’Algérie au premier tour de la CAN 2023.

Mohamed Laagab, le ministre de la Communication, a beau préciser que sa rencontre, ce jeudi 1ᵉʳ février, avec les journalistes sportifs algériens n’est pas dictée par l’actualité de l’équipe nationale de football, il reste que les propos qu’il a tenus constituent un rappel à l’ordre retentissant suite à certains dérapages constatés dans la couverture de ce qui est convenu d’appeler l’affaire Djamel Belmadi.

Mohamed Laagab a rencontré, avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, les représentants de la presse sportive nationale, ce jeudi 1ᵉʳ février, au Complexe Olympique Mohamed Boudiaf d’Alger.

Cette rencontre n’est pas la seule au programme du ministre qui a rencontré ou rencontrera d’autres corporations, mais le contexte dans lequel elle survient s’y prête parfaitement.

Depuis l’élimination de l’équipe d’Algérie de football au premier tour de la CAN-2023, mardi 23 janvier, après la défaite face à la Mauritanie (0-1), les événements qui se sont accélérés ont déchaîné les passions tant sur les réseaux sociaux que sur les plateaux télé ou les colonnes de certains journaux.

Et ce n’est pas spécifique à la couverture du feuilleton du bras de fer engagé par le désormais ex-sélectionneur national Djamel Belmadi après son limogeage par la Fédération algérienne de football (FAF). À chaque événement sportif d’envergure, des commentaires et écrits sont parfois accompagnés de dérapages.

Pour le ministre Mohamed Laagab, de tels dérapages peuvent déboucher sur des tensions sociales, et même des incidents diplomatiques.

« Quand on fait d’une défaite sportive une affaire nationale, on divise les citoyens et on atteint leur moral, c’est la sécurité nationale qui est visée incontestablement », a-t-il jugé en évoquant certaines couvertures médiatiques qui ont suivi l’élimination des Verts en Côte d’Ivoire.

Affaire Belmadi – équipe d’Algérie : « Quand on divise les citoyens… »

Nonobstant le phénomène des réseaux sociaux où certaines pages très influentes activent sans aucun contrôle ni responsabilité, le ministre de la Communication a axé son intervention sur la fonction de la presse et des journalistes reconnus comme tels.

Aussi, il a invité les professionnels à se conformer aux nouveaux textes régissant le secteur et à revenir aux fondamentaux de la profession et aux règles de l’éthique pour se distinguer des influenceurs sur les réseaux sociaux qui, eux, ne sont tenus par aucune responsabilité.

Mohamed Laagab a beaucoup insisté sur la formation des journalistes, déplorant le fait de constater que des gens sans diplôme universitaire puissent écrire dans les journaux et travailler dans les médias.

« Moi, on ne me laisse pas faire le travail du médecin, pourquoi donc des gens qui ne sont pas diplômés en journalisme peuvent-ils travailler dans la presse ? », s’est interrogé le ministre, qui est lui-même enseignant de journalisme, précisant que le message est destiné aux directeurs des médias.

De son côté, le journaliste algérien de BeIN Sports, Hafid Derradji, s’est de nouveau plaint sur la plateforme X de la tournure prise par la polémique autour du départ du sélectionneur Djamel Belmadi.

« Les choses ont dépassé les limites du débat sur le maintien ou le départ d’un entraîneur, allant jusqu’aux procès publics et aux plaidoiries qui utilisent la violence verbale et montent les gens les uns contre les autres […], alimentant les rumeurs et propageant de fausses nouvelles à travers de faux comptes », a écrit le journaliste algérien.

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